Histoire

La commune nouvelle de Pordic est née le 1er janvier 2016 de la fusion de 2 anciennes communes : Pordic et Tréméloir.

Histoire de deux Communes

Pordicais et Trémélois se connaissent et échangent depuis de nombreuses années. Au 1er janvier 2016, ils créent ensemble la Commune Nouvelle.

PORDIC

L’embouchure d’un ruisseau où s’échouaient les bateaux…

C’est par une ordonnance royale que, le 16 mai 1836, la commune de Pordic cède à sa voisine Binic neuf de ses villages situés sur la rive droite de l’IC. Un acte d’une grande valeur symbolique ; il sépare le territoire de la commune de l’embouchure de ce petit cours d’eau qui offrait aux embarcations un port d’échouage naturel. La commune perd alors le lieu lui ayant donné son nom… Un nom d’abord composé : « Port d’Ic » (1206) qui au fil du temps est devenu Pordic.

Traces gallo-romaines

Bien avant cette époque, des gallo-romains s’installent sur la côte, laissant quelques traces de leur passage, notamment des fondations de villas retrouvés à la « Pointe » de Pordic. Ont également été découvertes les ruines du « Camp Bernains », situé à proximité du village de Quéré. Ce camp faisait vraisemblablement partie d’un ensemble défensif plus complet comprenant aussi celui de la ville Oria à Trégomeur et du Rocher-Collet à Lantic.

Une paroisse au Moyen-Âge

C’est au cours du Moyen-âge, suite au démembrement de la grande paroisse de Plérin (qui comprenait également Tréméloir), que Pordic est elle-même élevée au rang de paroisse. La première mention qui a été conservée de son nom date de 1160, à l’occasion d’une donation à l’Abbaye Ste Croix de Guingamp. Possession de Conan, fils du comte de Penthièvre, la paroisse a été attribuée en donation à l’Abbaye de Beauport (près de Paimpol).

De cette date jusqu’à la révolution, la paroisse de Pordic dépendra de l’abbaye de Beauport. Elle a traversé les diverses vicissitudes de l’histoire de la Bretagne mais celle-ci y a cependant laissé peu de traces.

Après la révolution

La première municipalité pordicaise est élue en 1790. En 1836, la commune a été amputée d’une partie de son territoire, situé sur la rive droite de l’Ic pour être attribué à Binic dont la commune venait d’être créée quelques années auparavant (1821) par démembrement de celle d’Etables sur mer.

Au 19 ème et début du 20 ème siècle, la commune de Pordic apparaissait comme une commune rurale classique avec cependant une activité maritime importante liée à la pêche côtière traditionnelle (Petit Havre), à des corderies et surtout aux emplois fournis par « la grande pêche à la morue » (Binic, St Quay et Paimpol).

TREMELOIR

Tréméloir est issue d’un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Plérin. Le bourg de Tréméloir est d’origine ancienne et remonterait au IXème siècle.

Tréméloir porte le nom d’un saint martyr breton dont la statue trône dans l’église du 19è ainsi que celle de St-Roch (saint des pestiférés) et Saint Fiacre (saint des jardiniers.

Le manoir de la Noblesse XVII et sa petite chapelle.

Tréméloir est encadré par 2 vallées où serpentent deux ruisseaux : le Camet et le Rodo. Le Gué du Rodo est situé sur les traces d’une ancienne voie romaine.

Les amateurs de randonnées vertes apprécient le petit chemin qui longe les ruisseaux.

Quelques traces de cette histoire

Corps de garde

La côte rocheuse qui domine la mer de près de quatre vingt mètres confère à Pordic un intérêt stratégique évident. Un corps de garde y est érigé dès le XIIIème siècle. Démoli puis reconstruit, il est complété d’un four à boulet en 1793 et, pour renforcer ce dispositif de défense, deux canons sont installés face à la mer, en contrebas… Mais Pordic ne sera jamais attaqué !

Les habitants tirent profit économiquement de ces hauteurs parcourues de ruisseaux en y construisant pas moins de huit moulins, à eau et à vent !

La digue du « Petit Havre »

Côté mer, l’aménagement principal se dessine sur la plage du « Petit Havre. Au début XVIIIe siècle, une digue est construite sur la grève et abrite quelques modestes bateaux de pêche.

Ce n’est qu’au XIXe siècle que de nombreux Pordicais embarquent pour les campagnes d’Islande.

Toutefois, la principale activité économique restera l’agriculture jusqu’au récent développement résidentiel lié à l’essor de l’agglomération briochine.

La Chapelle du Vaudic

Si elle est d’une origine très ancienne, puisqu’on retrouve trace de sa reconstruction en 1387, elle a été restaurée à différentes époques. Elle ne semble conserver aujourd’hui de l’époque médiévale que la fenêtre de chœur, mais reste un élément de patrimoine intéressant à différents titres. Cette petite chapelle se cache discrètement derrière un if majestueux et plusieurs fois centenaire, son porche est protégé de deux grotesques sculptés.

 

La Chapelle de la Garde

Bâtie en 1849, elle est située à la Croix Guingard. Cet édifice devait être aperçu comme un phare et inspirer confiance, courage et… reconnaissance aux marins pêcheurs. Elle est invoquée sous le nom de Notre Dame de la Garde, un pardon y a lieu avec bénédiction de la mer le samedi ou dimanche qui suit le 15 août.

 

 

Église de Tréméloir

Elle fut bâtie en 1877, elle abrite la statue polychrome de Saint Meloir, saint breton martyr. Il porte dans sa main droite sa main gauche amputée pour l’empêcher de tenir l’épée. Il est entouré de Saint Fiacre et Saint Rhoc. Les confessionnaux de l’église sont de style néo gotique.

 

 

 

 

 

 

 

Le Manoir du Prépéan

Construit en 1722, il est caractérisé par un mur d’enceinte plus ou moins fortifié. Il appartenait aux seigneurs Conen de Prépéan qui, au XIIème siècle, possédaient une très grande partie de Pordic. Il fut notamment habité par Louis Conen de Prépéan (1722-1837), père de la sténographie française (Voir plus bas).

 

 

La Villa de la Ville Évêque (1902)

Le sculpteur Ferdinand Massignon, dit ‘Pierre Roche’ (1855-1922), donne à voir une illustration de l’art nouveau, à travers la construction de sa demeure. Dessinée par Jean-Marius Girard, elle est intéressante en particulier par les sculptures du maître des lieux. La villa fut habitée également par le grand orientaliste Louis Massignon (Voir plus bas). C’est une propriété privée visible de l´extérieur, qui abrite aujourd’hui des chambres d´hôtes.

 

Manoir des 7 fontaines

Édifié en 1642 il fut restauré aux VIIIème. Au centre de la cour, un puits en granit avec une potence en ferronnerie. Les communs et la chapelle datent du XIXème

 

 

 

 

Croix celtique de Massignon

Croix celtique d´origine irlandaise, dédiée à Notre Dame de Liesse, édifiée en 1908 par Louis Massignon, grand orientaliste né en 1883 et enterré au cimetière de Pordic. Cette croix à quatre branches est visible depuis le sentier de découverte du Vau Madec.

 

 

Le Pont de Percée (Vallée du Parfond du Gouët).

Créé par Harel de la Noé, c’est le plus haut construit sur la ligne de chemin de fer Saint Brieuc-Paimpol au début du XXème. Propriété du Conseil Départemental il a été remis en état pour une utilisation en circuit de randonnée et de vélo-route.

 

 

 

Gué du RODO

Ancienne voie romaine   On y découvrit en 1832 diverses pièces romaines à l’effigie de Néron.

 

 

 

 

Chemin de croix

On peut également voir à l’église de Tréméloir un chemin de croix en peinture sur toile restauré à la fin du XXème et marouflé sur bois par Yvon Soulabail. Ses 14 panneaux de facture classique sont d’un grand intérêt catéchistique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Personnages célèbres

Un certain nombre de personnages célèbres sont liés à Pordic dont :

Louis CONEN DE PREPEAN, né à Pordic (1777-1837). Il peut être considéré comme l’un des fondateurs de la sténographie. On lui doit en 1813 « Sténographie exacte ou l’art d’écrire aussi vite que l’on parle », qui connaîtra un grand succès et… une traduction en latin !

Ferdinand MASSIGNON (dit « Pierre Roche ») (1855-1922), élève de Rodin, fit bâtir la résidence de la ville Evêque où il passait une partie de l’année. Il a contribué au renouvellement de la sculpture par ses recherches sur l’alliance de matériaux variés, puisant son inspiration à la source médiévale et régionaliste.

Il est l’auteur de nombreuses œuvres monumentales souvent réalisées en association avec des architectes et qui traduisent ses préoccupations concernant l’adaptation de la figure à l’architecture.

 

 

 

 

 

Louis MASSIGNON, son fils (1883-1962), spécialiste des civilisations arabo-islamiques, un professeur au collège de France. Il fut un des principaux acteurs de l’établissement d’un dialogue entre l’Islam et l’Église catholique. Fondateur du pardon islamo chrétien des 7 dormants d’Éphèse à Vieux Marché. À sa mort, le 31 octobre 1962, Louis Aragon écrivait : « Un des hommes qui signifient la France vient de disparaître ».

Voir aussi à la Médiathèque de l’Ic le fond spécialisé « Louis Massignon ».

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